Titre : |
Le colonel Chabert, El Verdugo, Adieu, Le Réquisitionnaire |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Honoré de Balzac (1799-1850), Auteur |
Editeur : |
Paris : Gallimard |
Année de publication : |
1974 |
Importance : |
302 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
"Venu pour mort à la bataille d'Eylau, le colonel Chabert rentre chez lui après des années d'errance et de souffrance. Mais aux yeux du monde, il n'existe plus. Sa femme, héritière de sa fortune, est remariée et mère de deux enfants; sa maison a été démolie; la rue même où il vivait a été débaptisée: l'Empire a cédé la place à la Restauration... Dépossédé de ses biens comme de son nom. l'ancien héros des guerres napoléoniennes se lance à cour perdu dans une dernière bataille, pour recouvrer son identité. Y parviendra-t-il? Le Colonel Chabot est l'histoire tragique d'un homme incarnant les restes sublimes d'une époque révolue." (Decitre.fr)
"Premier Empire livre à l'Espagne : le jeune Juanito acceptera-t-il d'obéir aux soldats français et de sauver sa tête et son nom en exécutant sa propre famille ? Ces deux nouvelles que Balzac fait paraître en 1830 avant de les remanier et de les intégrer aux Etudes philosophiques de La Comédie humaine, on les lira ici dans la noirceur de leur première version. Elle nous reconduit aux débuts du jeune écrivain romantique assez attentif à la sensibilité de ses lecteurs pour leur proposer un récit historique à la mode et un conte fantastique dans le goût satanique du jour : deux œuvres où c'est la mort qui rôde - et la figure du parricide qui se dessine."(Decitre.fr)
"1819.
Par une brûlante journée de l'été finissant, deux chasseurs - deux amis, le marquis d'Albon et le baron Philippe de Sucy - égarés dans une forêt de l'Ile-de-France entrevoient, sous les frondaisons d'un parc à l'abandon, une silhouette féminine d'une grâce aérienne. En cette jeune femme, folle, qui ne sait plus que répéter machinalement un seul mot, " Adieu ", Philippe, bouleversé, reconnaît la comtesse Stéphanie de Vandières, la maîtresse passionnément aimée dont il fut tragiquement séparé en 1812, lors du passage de la Bérésina. Soulevé par un espoir insensé, il va tenter de rendre la vie à cette âme morte. Ce récit insolite et saisissant, tout à la fois " étude philosophique " et " scène de la vie militaire " est l'un des plus achevés de La Comédie humaine."(Google)
"La Comédie humaine - Études philosophiques - Tome II. Quinzième volume de l'édition Furne 1842. Extrait : Âgée d'environ trente-huit ans, elle conservait encore, non cette beauté fraîche et nourrie qui distingue les filles de la Basse-Normandie, mais une beauté grêle et pour ainsi dire aristocratique. Ses traits étaient fins et délicats?; sa taille était souple et déliée. Quand elle parlait, son pâle visage paraissait s'éclairer et prendre de la vie.
Ses grands yeux noirs étaient pleins d'affabilité, mais leur expression calme et religieuse semblait annoncer que le principe de son existence n'était plus en elle. Mariée à la fleur de l'âge avec un militaire vieux et jaloux, la fausseté de sa position au milieu d'une cour galante contribua beaucoup sans doute à répandre un voile de grave mélancolie sur une figure où les charmes et la vivacité de l'amour avaient dû briller autrefois.
Obligée de réprimer sans cesse les mouvements naïfs, les émotions de la femme alors qu'elle sent encore au lieu de réfléchir, la passion était restée vierge au fond de son cour. Aussi, son principal attrait venait-il de cette intime jeunesse que, par moments, trahissait sa physionomie, et qui donnait à ses idées une innocente expression de désir. Son aspect commandait la retenue, mais il y avait toujours dans son maintien, dans sa voix, des élans vers un avenir inconnu, comme chez une jeune fille?; bientôt l'homme le plus insensible se trouvait amoureux d'elle, et conservait néanmoins une sorte de crainte respectueuse, inspirée par ses manières polies qui imposaient."
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Le colonel Chabert, El Verdugo, Adieu, Le Réquisitionnaire [texte imprimé] / Honoré de Balzac (1799-1850), Auteur . - Paris : Gallimard, 1974 . - 302 p. Langues : Français ( fre)
Résumé : |
"Venu pour mort à la bataille d'Eylau, le colonel Chabert rentre chez lui après des années d'errance et de souffrance. Mais aux yeux du monde, il n'existe plus. Sa femme, héritière de sa fortune, est remariée et mère de deux enfants; sa maison a été démolie; la rue même où il vivait a été débaptisée: l'Empire a cédé la place à la Restauration... Dépossédé de ses biens comme de son nom. l'ancien héros des guerres napoléoniennes se lance à cour perdu dans une dernière bataille, pour recouvrer son identité. Y parviendra-t-il? Le Colonel Chabot est l'histoire tragique d'un homme incarnant les restes sublimes d'une époque révolue." (Decitre.fr)
"Premier Empire livre à l'Espagne : le jeune Juanito acceptera-t-il d'obéir aux soldats français et de sauver sa tête et son nom en exécutant sa propre famille ? Ces deux nouvelles que Balzac fait paraître en 1830 avant de les remanier et de les intégrer aux Etudes philosophiques de La Comédie humaine, on les lira ici dans la noirceur de leur première version. Elle nous reconduit aux débuts du jeune écrivain romantique assez attentif à la sensibilité de ses lecteurs pour leur proposer un récit historique à la mode et un conte fantastique dans le goût satanique du jour : deux œuvres où c'est la mort qui rôde - et la figure du parricide qui se dessine."(Decitre.fr)
"1819.
Par une brûlante journée de l'été finissant, deux chasseurs - deux amis, le marquis d'Albon et le baron Philippe de Sucy - égarés dans une forêt de l'Ile-de-France entrevoient, sous les frondaisons d'un parc à l'abandon, une silhouette féminine d'une grâce aérienne. En cette jeune femme, folle, qui ne sait plus que répéter machinalement un seul mot, " Adieu ", Philippe, bouleversé, reconnaît la comtesse Stéphanie de Vandières, la maîtresse passionnément aimée dont il fut tragiquement séparé en 1812, lors du passage de la Bérésina. Soulevé par un espoir insensé, il va tenter de rendre la vie à cette âme morte. Ce récit insolite et saisissant, tout à la fois " étude philosophique " et " scène de la vie militaire " est l'un des plus achevés de La Comédie humaine."(Google)
"La Comédie humaine - Études philosophiques - Tome II. Quinzième volume de l'édition Furne 1842. Extrait : Âgée d'environ trente-huit ans, elle conservait encore, non cette beauté fraîche et nourrie qui distingue les filles de la Basse-Normandie, mais une beauté grêle et pour ainsi dire aristocratique. Ses traits étaient fins et délicats?; sa taille était souple et déliée. Quand elle parlait, son pâle visage paraissait s'éclairer et prendre de la vie.
Ses grands yeux noirs étaient pleins d'affabilité, mais leur expression calme et religieuse semblait annoncer que le principe de son existence n'était plus en elle. Mariée à la fleur de l'âge avec un militaire vieux et jaloux, la fausseté de sa position au milieu d'une cour galante contribua beaucoup sans doute à répandre un voile de grave mélancolie sur une figure où les charmes et la vivacité de l'amour avaient dû briller autrefois.
Obligée de réprimer sans cesse les mouvements naïfs, les émotions de la femme alors qu'elle sent encore au lieu de réfléchir, la passion était restée vierge au fond de son cour. Aussi, son principal attrait venait-il de cette intime jeunesse que, par moments, trahissait sa physionomie, et qui donnait à ses idées une innocente expression de désir. Son aspect commandait la retenue, mais il y avait toujours dans son maintien, dans sa voix, des élans vers un avenir inconnu, comme chez une jeune fille?; bientôt l'homme le plus insensible se trouvait amoureux d'elle, et conservait néanmoins une sorte de crainte respectueuse, inspirée par ses manières polies qui imposaient."
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